Fièvre catarrhale ovine

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LE DESARROI DES AGRICULTEURS

         Une épidémie de FCO (Fièvre Catarrhale Ovine dite aussi maladie de la langue bleue) sévit en France, dans notre département et dans le Champsaur-Valgaudemar. On va par cet article essayer d’en savoir un peu plus sur cette maladie qui touche gravement nos agriculteurs. Une autre maladie, la maladie hémorragique épizootique (MHE) est également présente sur le territoire français ce qui menace encore plus les troupeaux.

 

  • La FCO, c’est quoi ?

C’est une maladie d’origine virale vectorielle et non contagieuse qui est transmise au bétail par l’action de moucherons piqueurs appelés culicoïdes. Elle touche particulièrement les ovins mais atteint aussi les autres ruminants comme les bovins, caprins, équidés… qui eux développent plutôt une forme grippale. Elle est endémique en Afrique, présente en Europe depuis 2005. Le gibier (cerfs, chevreuils…) est également à risque.

Cette maladie ne comporte pas de risque pour la santé humaine.

  • Comment la reconnaître ?

Les symptômes trouvés chez les ovins sont observables au niveau de la bouche et des muqueuses : gonflement et bleuissement de la langue, ulcérations, salivation importante, fièvre, boiteries, raideurs des membres, avortement… avec la mort pour certains. Pour les bovins, fièvre, croûtes au niveau des muqueuses sont notamment observées.

Dans les troupeaux, les animaux les plus à risque sont d’une part les femelles allaitantes ou en gestation et d’autre part les béliers avec risque de stérilité pendant plusieurs mois.

  • Comment se développe l’épidémie ?

Actuellement, 2 sérotypes (ils sont numérotés de 1 à 16) sont présents en France : le 8 qui arrive du Sud-ouest et atteint la moitié des départements français dont le nôtre et le 3 qui arrive du Nord de l’Europe. Les moments les plus délicats de la journée, à risque maximum pour la virulence des piqûres sont le début de soirée, la nuit et le lever du jour. Avec le rafraîchissement des températures et l’arrivée de l’automne et de l’hiver l’épidémie doit diminuer puis disparaître. La froidure annoncée en cette fin de semaine sera il faut l’espérer un espoir pour le ralentissement de cette terrible pandémie animale.

  • Comment lutter contre la maladie ?

Pour tenter d’enrayer la maladie, un seul moyen pour l’instant : le vaccin. L’Etat a mis gratuitement à disposition des éleveurs un vaccin essentiellement pour la FCO sérotypée 3 depuis la mi-août. Le problème pour les Hautes-Alpes est que le sérotype 8 de la FCO (considéré comme endémique en France) est quasiment présent partout chez nous (beaucoup plus que le sérotype 3) et qu’il n’est pas proposé gratuitement aux éleveurs haut-alpins ce qui crée une disparité entre eux. Par ailleurs, y aura-t-il suffisamment de doses pour vacciner l’ensemble des cheptels ? On ne sait pas.

Hors vaccination, les conseils proposés aux agriculteurs sont de confiner au maximum dans les étables les animaux aux heures les plus sensibles, voire pour quand c’est possible de les maintenir en bergerie. Les règles générales d’hygiène des troupeaux, de la litière, du stockage des fumiers et fourrages sont à respecter le plus possible. Un troupeau en bonne santé est mieux protégé.

Le traitement aux antibiotiques est inutile et l’utilisation des insecticides chimiques de manière préventive ou curative est proscrite car totalement inefficace pour lutter contre les culicoïdes, d’autant plus que la faune auxiliaire insectivore (oiseaux, batraciens, reptiles, insectes insectivores…) participe à diminuer la ponte et au développement des larves tout en réduisant les populations de culicoïdes adultes.

Sources de l’article : Zone Verte. Dauphiné Libéré Edition Hautes-Alpes.   

 

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